FESTIVALS

Festival "Un été chez Colette"
 
« Tove Jansson - diptyque »
Adaptation : Pauline Haudepin
Interprétation : Pauline Haudepin, Sabine Haudepin et Bernadette Le Saché.
Si Moomin, personnage poétique et drolatique, est bien connu des enfants (et de leurs parents), on ignore bien souvent l'identité de sa créatrice : la finlandaise Tove Jansson (1914-2001). Personnalité hors normes, ennemie des idéologies conservatrices, ouvertement homosexuelle, libre et insaisissable, son œuvre riche et variée, entre rêve et contemplation, fait l'objet d'un large mouvement de redécouverte dans le monde. La comédienne et metteuse en scène Pauline Haudepin s'empare de deux chefs d'œuvre de l'écrivaine Le Livre d'un été et Fair-Play pour une création originale pensée pour sa mère Sabine Haudepin et son amie et ancienne professeure la comédienne Bernadette Le Saché.
La première partie aura lieu à 19h dans le jardin de la maison de Colette et la seconde à 21h au musée Colette.
Après une licence de traduction littéraire et un mémoire de Littérature consacré à l'œuvre littéraire et plastique d'Unica Zürn et Léonora Carrington, Pauline Haudepin se forme comme comédienne à l'école du Théâtre National de Strasbourg et travaille notamment avec Maëlle Dequiedt, Julien Gosselin et Blandine Savetier. Elle se tourne très tôt vers l'écriture et la mise en scène où elle déploie un imaginaire sombre et poétique. Son dernier spectacle, Painkiller, a été créé au Théâtre de la Colline au printemps 2024.
Comédienne-enfant dans Jules et Jim de François Truffaut, Sabine Haudepin a tourné pour André Téchiné, Bertrand Blier, Nagisa Oshima, Gérard Jugnot, Philippe de Broca, et récemment dans la série La Vie devant elle réalisée par Gabriel Aghion. Au théâtre, elle joue sous la direction de Marcel Maréchal, de Bernard Murat, de Jacques Lassalle, de Roger Planchon et obtient un Molière pour son rôle dans Kean d'Alexandre Dumas. Également scénariste, elle collabore avec Valérie Lemercier pour Marie-Francine et son spectacle Valérie Lemercier au Châtelet.
Formée au Conservatoire National d'art dramatique de Paris, promotion 1973 aux côtés de Jacques Villeret, Bernadette Le Saché est engagée comme pensionnaire à la Comédie Française de 1977 à 1981, où elle joue Beaumarchais, Marivaux, Goldoni, Molière, elle connaît la notoriété grâce à son rôle de Cathie dans la série télévision Le Pain noir de Serge Moati. Elle a tourné au cinéma avec Bertrand Tavernier, Pierre Zucca, Mordillat, Volker Schlöndorff et Claude Chabrol. Elle est également l'autrice de nombreuses pièces pour la radio.
Lectures organisées dans le cadre du festival "Un été chez Colette" organisé avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, du Conseil départemental de l'Yonne et de la commune de Saint-Sauveur-en-Puisaye.

Festival "Un été chez Colette"
Lettres de Grisélidis Réal à Jean-Luc Hennig d'après Le Passé imaginaire de Grisélidis Réal
Adaptation et interprétation : Andréa Ferréol
Grisélidis Réal, écrivaine, peintre et prostituée fut, selon ses propres termes, une « catin révolutionnaire ». Militante engagée pour la reconnaissance des droits des travailleuses et travailleurs du sexe, elle tira de son expérience des textes contestataires opposés à toutes les formes de l'intolérance et d'une grande humanité. Les lettres qu'elle adressa à l'éditeur Jean-Luc Hennig, publiées sous le titre Le Passé imaginaire, sont à l'image d'une œuvre singulière, oscillant entre onirisme et hyperréalisme, éminemment poétique. Une œuvre à feu et à sang écrite dans la chair vive du monde.
«Voici les lettres intimes que j'ai reçues, en dix ans, d'une des femmes les plus rares que j'aie eu à connaître. Ces lettres racontent sa vie du jour et de la nuit, ses rêveries de vieillesse, ses amants imaginaires, ses coups de gueule, ses imprécations contre Dieu, ses maladies à répétition, ses usures. Grisélidis a le bonheur de la désespérance. C'est sa dignité.» (Jean-Luc Hennig)
La comédienne Andréa Ferréol s'est inscrite dans la mémoire du cinéma et de nos imaginaires grâce à des films aussi cultes que libertaires et anticonformistes comme La Grande Bouffe de Marco Ferreri en 1973 et Les Galettes de Pont-Aven de Joël Séria en 1975. Au théâtre, elle débute au festival d'Avignon, puis travaille avec Jean-Michel Ribes, Claude Régy, Robert Hossein, Lucian Pintillié ou Stéphane Meldegg et s'impose au cinéma grâce à ses interprétations remarquées dans les films de Philippe de Broca (L'Incorrigible), de Volker Schlöndorff (Le Tambour), de François Truffaut (Le Dernier métro) de Jean-Pierre Mocky (Y a-t-il un Français dans la salle ?), d'Etorre Scola (La Nuit de Varennes) ou de Peter Greenaway (Zoo), où elle fait montre du registre étendu de son jeu. Ses dernières collaborations avec la télévision vont de Landru et La femme coquelicot à L'affaire Sébastien et la série Clara Rubens. Particulièrement active au théâtre depuis le début des années 2000, elle est actuellement en tournée dans La Priapée des écrevisses et fera ses débuts sur la scène du festival d'Aix-en-Provence dans Samson, libre création de Claus Guth et Raphaël Pichon.
Lecture organisée dans le cadre du festival "Un été chez Colette" avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté et du Conseil départemental de l'Yonne.

Festival "Un été chez Colette"
« Monsieur m'a dit… » Céleste Albaret raconte Marcel Proust.
Adaptation et interprétation : Marianne Denicourt
Dans l'ombre de Marcel Proust, il y eut Céleste Albaret à la fois confidente, protectrice, consolatrice et assistante. À partir des souvenirs et des entretiens que la célèbre gouvernante accorda au journaliste Georges Belmont, la comédienne Marianne Denicourt nous fait entrer dans l'intimité du créateur et parcourir les coulisses d'un des chefs d'œuvre de la littérature.
« Souvent M. Proust me disait : “Quand je serai mort, vous penserez toujours au petit Marcel, car vous n'en trouverez jamais d'autre comme lui.” Et aujourd'hui je vois bien qu'il avait raison, comme toujours d'ailleurs. Je ne l'ai jamais quitté, je n'ai jamais cessé de penser à lui ni de le prendre comme exemple. » (Céleste Albaret)
Femme engagée, réalisatrice de documentaires, Marianne Denicourt est considérée comme l'une des actrices les plus talentueuses de sa génération. Elle a notamment tourné pour Patrice Chéreau, Michel Deville et Jacques Rivette avant de rencontrer Arnaud Desplechin qu'elle contribue à révéler au public. Elle a récemment tourné Cléo, Melvil et moi (2023) d'Arnaud Viard.
Lecture présentée dans le cadre du festival "Un été chez Colette" organisé avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté et du Conseil départemental de l'Yonne.

Festival "Un été chez Colette"
« Ecrivez-moi encore… »
Correspondance Madeleine Chapsal - Christine de Rivoyre
Adaptation et interprétation : Lisa Colin et Laora Climent
Madeleine Chapsal est morte cinq ans après son amie la romancière Christine de Rivoyre. Toutes deux avaient débuté dans le monde alors très masculin de la presse : Madeleine Chapsal à L'Express qu'elle avait fondé avec son mari Jean-Jacques Servan-Schreiber, Christine de Rivoyre au Monde et à Marie-Claire dont elle était devenue la directrice littéraire. Mais c'est comme romancières et autrices de best-sellers que le public les découvrit : Christine de Rivoyre d'abord avec La Mandarine et Le Petit matin, Madeleine de Chapsal, un peu plus tard, avec La Maison de Jade. Très tôt, elles devinrent amies, confiant aux lettres qu'elles échangeaient leurs peines et leurs espoirs sur le long et périlleux chemin du bonheur et de la reconnaissance. C'est bien dans l'amitié qu'elles cherchèrent le véritable réconfort. Sororales avant l'heure.
« Dans l'amitié, j'aime le solide, le spontané, le robuste, le sincère, l'honnête, le vrai. Vous avez tout cela et je vous aime beaucoup. » (lettre de Christine de Rivoyre à Madeleine Chapsal)
Lisa Colin est formée aux Enfants Terribles puis à l'école du Studio-Théâtre d'Asnières. Sur scène, elle se consacre à la création contemporaine et interprète des pièces d'Anne Vantal, d'Eduardo de Filippo, de Noël Alpi et de May Bouhada. Elle collabore actuellement avec la Compagnie Instant Mix et la Compagnie Okto et joue dans Levez-vous pour les bâtard·e·s ! et Patty's got a gun.
Diplômée de Sciences Po Bordeaux, diplômée de plusieurs masters, Laora Climent a suivi une formation en jeu et mise en scène au Studio Théâtre d'Asnières. En 2017, elle réalise sa première mise en scène Misterioso 119, de Koffi Kwahulé. Forte de cette première expérience, elle crée la Compagnie Okto en 2018, dont elle est la dramaturge, metteuse en scène et directrice artistique, ainsi que comédienne sur certaines créations. Elle s'intéresse aux marginaux de l'Histoire, aux mécanismes de domination et à l'intersectionnalité des luttes.
Lecture donnée dans le cadre du festival "Un été chez Colette" avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, du Conseil départemental de l'Yonne et de la commune de Saint-Sauveur-en-Puisaye.