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Théâtre "LE MUR INVISIBLE" lu par D. Reymond à NAMUR @ CATHEDRALE ST AUBAIN - Billets & Places

"LE MUR INVISIBLE" lu par D. Reymond

Théâtre

Lecture

CATHEDRALE ST AUBAINPlace Saint-Aubain 5000 NAMUR Complet (sur notre réseau)LE LIVRE
En pleine forêt autrichienne, une femme tente de survivre, coupée du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s'être pétrifiée. Rapidement, elle doit prendre son destin en main et organiser sa survie en compagnie de quelques animaux qui deviendront ses plus chers compagnons. Au fil des saisons, une lutte intérieure se joue pour ne pas se laisser envahir par les souvenirs, la peur ou la conscience d'une situation-limite. L'écriture va l'y aider. Considéré comme un classique de la littérature allemande et autrichienne, ce journal de bord d'une femme ordinaire oscille entre l'angoisse et la sérénité, nous livrant ici une réflexion profonde sur ce qui fait de nous des humains, sur la solitude et notre rapport à la nature.
L'AUTEURE
Fille d'un garde-forestier et d'une femme de chambre, Marlen Haushofer passe son enfance dans la maison forestière Effertsbach. Après avoir étudié la philologie allemande à Vienne, elle se marie, donne naissance à deux enfants et devient assistante dentaire de son époux. Tiraillée entre ses devoirs de mère au foyer et ses ambitions littéraires, elle est obligée d'écrire tôt le matin ou la nuit pour mener à bien ses projets d'écriture. Son œuvre dépeint principalement des héroïnes inoubliables, naviguant dans un monde d'hommes dont la banalité du quotidien se voit chamboulée par l'intrusion de troublantes fantasmagories.
LA COMÉDIENNE
Dominique Reymond appartient au petit cercle des grandes comédiennes. Formée par Antoine Vitez au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, elle a joué pour de grands metteurs en scène tels que Luc Bondy ou encore Klaus Michael Grüber et a interprété les personnages de grands auteurs : la « Mouette » de Tchekhov, Martha de “ L'Échange” de Claudel, la comtesse dans “Les Géants de la Montagne” de Pirandello…Mystérieuse, cette comédienne est hors du temps, hors du monde, aussi insaisissable sur scène que dans la vie.
EXTRAITS
“ Un jour, je ne serai plus là et plus personne ne fauchera le pré, alors le sous-bois gagnera du terrain puis la forêt s'avancera jusqu'au mur en reconquérant le sol que l'homme lui avait volé. Quand mes pensées s'embrouillent, c'est comme si la forêt avait commencé à allonger en moi ses racines pour penser avec mon cerveau ses vieilles et éternelles pensées.”
“ Aujourd'hui cinq novembre, je commence mon récit. Je noterai tout, aussi exactement que possible. Pourtant je ne sais même pas si aujourd'hui est bien le cinq novembre. Au cours de l'hiver dernier quelques jours m'ont échappé. Je ne pourrais pas dire non plus quel jour de la semaine c'est. Mais je pense que cela n'a pas beaucoup d'importance. Je n'ai à ma disposition que quelques rares indications, car il ne m'était jamais venu à l'esprit d'écrire ce récit et il est à craindre que dans mon souvenir bien des choses ne se présentent autrement que je les ai vécues.”
“ Tant de choses s'étaient passées depuis quelque temps. Perle avait été tuée, un petit taureau était né, la chatte avait trouvé un chat, des chevreuils étaient morts de froid et les bêtes de proie avaient eu un hiver opulent. Quant à moi, j'avais éprouvé tant d'émotions que je me sentais épuisée. Je restais couchée sur le banc et, les yeux fermés, je voyais à l'horizon des montagnes enneigées et des flocons blancs qui descendaient sur mon visage dans un grand silence lumineux. Il n'existait plus ni pensée, ni souvenir, rien que la vaste et silencieuse lumière de la neige. Je savais que de telles images sont dangereuses pour quelqu'un de solitaire, mais je ne trouvais pas la force de lutter contre elles.”
“ J'avais passé presque toute mon existence à me débattre au milieu d'humbles soucis quotidiens. Maintenant que presque plus rien ne m'appartenait, j'avais le droit d'être assise en paix sur le banc et de regarder les étoiles qui dansaient dans la noirceur du firmament. Je m'étais éloignée de moi-même aussi loin qu'il était possible à un homme de le faire et je me rendais compte que cet état ne devait pas durer si je voulais rester en vie.”
“ Les humains sont les seuls à être condamnés à courir après un sens qui ne peut exister. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à prendre mon parti de cette révélation.”
À LIRE
Marlen Haushofer, Le Mur invisible, traduit par Liselotte Bodo, Actes Sud, 2014

de Marlène Haushofer, lu par Dominique Reymond
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