SPECTACLES A L'UNITE 23/24

 
Vous n'avez jamais croisé Esther Roc sur votre plage préférée ? Mais si ! Esther, c'est celle qui habite sur la côte depuis toujours mais qui en fait, depuis qu'elle est toute petite, ne va se baigner que là où elle a pied. La honte… Ben oui, c'est un peu embêtant quand on est une fille d'ici d'avouer qu'on a peur des fonds marins. D'ailleurs, elle ne l'a même jamais dit à sa famille.
À la plage des Grands Sables, elle observe Edgar, le maître-nageur sauveteur trop beau, évidemment. Tout le monde le connaît et Esther, elle l'admire, parce que lui, il nage comme un roi. Elle finit par se dire que tout ça c'est à cause de son nom de famille : Roc. Roc, ça veut dire « rocher ». Une Roc qui craint les eaux profondes, c'est pas terrible quand même... Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire pour changer ça, alors que les touristes envahissent la plage ?
Un jour, Esther la rêveuse rencontre une association de scaphandriers et c'est le déclic : la face immergée des rochers pourrait bien dévoiler des fragilités bien cachées.
Un spectacle qui traite du poids de la famille sur fond de parfum iodé, naviguant entre récit et silhouettes animées dessinées par Anne Goasguen, metteure en scène et designer.

D'après le roman de Herman Casciari « Un peu de respect, j'suis ta mère »
C'est l'histoire d'une famille argentine complètement loufoque et déjantée qui vit dans la banlieue de Buenos Aires.
Mirta Bertotti, femme au foyer, vit entourée d'un mari au chômage et de trois enfants en pleine crise d'adolescence. Pour tenter de prendre un peu de distance avec un quotidien pas vraiment évident, elle décide de créer un blog et commence à raconter sa vie de dingue derrière son ordinateur. Un journal qui n'a rien d'intime car rapidement suivi par des milliers d'internautes.
Dans un décor joyeux archi-coloré, la pétulante et sacrément énergique Viviana Souza occupe la scène avec malice, joie de vivre et tendresse. C'est grinçant et décalé, touchant et surprenant, un vrai coup de cœur pour cette histoire sud-américaine, parfaitement mise en scène par Hervé Estebeguy, dont on aime vraiment particulièrement l'univers (le Cyrano en jeune public l'an passé, c'était lui ).

B.A.K. Trois lettres. Trois portraits féminins. Trois âges de la vie.
Histoires de famille, héritage familial, famille nombreuse, famille recomposée.
Blanche, elle a un certain âge, celui où l'on se retrouve seule, en maison de retraite, avec une mémoire qui part en fumée chaque jour un peu plus. Aujourd'hui elle est... là ! Et vous aussi. Et c'est bien. Parce qu'elle est dans l'urgence de partager ses souvenirs et de transmettre sa recette de vie.
Armelle, c'est la seule femme gardienne de phare en haute mer. Mais après dix ans de bons et loyaux services, elle reçoit une lettre de la Direction Interrégionale des phares et des balises. Ouvrira-t-elle cette lettre ou choisira-t-elle de ne pas laisser quelqu'un d'autre qu'elle-même décider de sa vie ?
Zilda, elle préfère se faire appeler Katarina avec un K. Adolescente en pleine quête d'indépendance, elle vient d'emménager chez le nouveau "mec" de sa mère qui a deux enfants lui aussi : le pitbull et la petite rousse. Pas si simple…
Histoires d'amour, de bateau, de cuisine... Pétries dans du sable, du sel, de la farine, de l'eau ou de la terre...
Un spectacle comme une valise contenant des vies, des mémoires, des anecdotes. Un moment magique et nostalgique, dans un décor pas ordinaire !

Blanche (oui, la vieille dame de la page précédente !) est née un matin d'hiver. La lumière qui pénètre par les persiennes de la chambre ce 24 décembre 1922 lui donnera son prénom. Il faudra un long moment avant que sa mère ne prenne le bébé dans ses bras en se faisant la promesse de ne pas trop l'aimer. À la porte, le petit garçon qui sera son grand frère a des larmes dans les yeux.
Blanche a maintenant un certain âge, elle est seule, sa mémoire est vacillante.
Dans le cadre d'un projet intergénérationnel, elle est invitée à cuisiner.
Au fur et à mesure de sa recette, elle se rappelle : son enfance, la ferme, ses amours, l'émancipation…
Elle convoque ses souvenirs, ses fantômes, toutes ces personnes qui habitent encore sa mémoire.
De sa naissance à son dernier souffle, les souvenirs apparaissent dans l'ordre et le désordre de sa mémoire, bribes et morceaux de vie pour nous raconter une odyssée. Celle de sa vie. La vie de Blanche.
Sur scène, Blanche ne sera pas seule. De théâtre en théâtre, Blanche est accompagnée par ceux qu'elle rencontre. Au Vallon, il se pourrait bien que des ados des ateliers théâtres, des danseurs du cercle celtique et des musiciens du bagad se joignent à elle, parce que la vie est une fête.